Combien y a-t-il d'élèves non lecteurs ou très faibles lecteurs dans les classes de CE1 et au-delà ? Je n'en ai pas la moindre idée, mais le ministère de l'Éducation nationale estime à plus de 10 % le pourcentage de jeunes de 16 à 25 ans en difficulté de lecture, dont la moitié en situation d'illettrisme. Le problème est donc absolument massif.
Pour y remédier, de nombreuses mesures ont été prises en faveur des élèves de CP, puis de GS et de CE1. Mais que fait-on pour les milliers d'élèves plus âgés, ceux de plus de 7 ans qui sont dans le système scolaire et qui passent de classe en classe sans vraiment savoir lire ? J'ai toujours été choquée du fait qu'il n'existait aucun outil spécifique pour leur apprendre à lire et à écrire.
Une fois n'est pas coutume : je n'ai pas écrit cet article pour mon propre site, mais pour celui de Benjamin Stevens. Ce jeune orthophoniste engagé a créé récemment une toute nouvelle méthode de lecture, Apili, basée sur l'idée que les enfants apprennent mieux en rigolant et que donc il vaut mieux leur proposer des phrases drôles à lire.
Durant le confinement du printemps, de nombreux parents et enseignants se sont rendu compte qu'il n'existait guère de ressources en ligne permettant d'apprendre le geste d'écriture. Pour les élèves de Grande Section et de Cours Préparatoire, ce manque s'est cruellement fait sentir.
En cet été 2020, je vois revenir de plus en plus la question sur les réseaux d'enseignants : "dois-je calquer ma progression d'écriture sur ma progression de lecture ou faire deux progressions séparées ?" Je remonte donc cet article, qui date de 2012, pour y intégrer les parutions qui ont eu lieu depuis.
En ces temps de confinement généralisé, je reçois énormément de messages, par divers canaux, de parents me demandant des conseils pour aider les enfants à bien tenir leur crayon ou à bien tracer leurs lettres. De nature optimiste, j'espérais que l'école ne serait fermée que pour une quinzaine de jours et je conseillais surtout de jouer avec les enfants et d'attendre que l'école reprenne.
Après le "petit livret orange" pour enseigner la lecture et l'écriture au CP et le "petit livret rouge" qui est son pendant au CE1, le ministère de l'Education nationale continue la collection des "guides fondés sur l'état de la recherche".
