Les homophones grammaticaux sont incontestablement une difficulté de la langue française. Leur enseignement n’est pas nouveau ; selon la chercheuse Christine Tallet, « [ils] ont toujours été un objet d’enseignement et d’apprentissage scolaire », et les manuels des XVIIIe et XIXe siècle leur accordaient déjà une place importante.
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Ces articles ont pour but d'apporter des informations utiles en classe aux enseignants, et en particulier aux professeurs d'école. Les professeurs de collège, mais aussi les parents, en particulier ceux pratiquant l'instruction en famille, les éducateurs, les responsables d'associations de soutien scolaire pourront aussi y trouver matière à réflexion.
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Force est de constater que les règles de base de la conjugaison française n’ont pas été assimilées par de nombreux écoliers, collégiens, lycéens, et au-delà. Les élèves avec lesquels je travaille ont des profils et des âges très variés, mais ils ont souvent en commun cette difficulté. Et si j’en crois les témoignages des enseignants de mon entourage, ils ne sont pas les seuls !
La pédagogie de la langue écrite a été pensée sur le modèle de la graphopédagogie 5E. Elle a pour objectif de permettre des progrès concrets en un nombre relativement restreint de séances, avec de l'entraînement à la maison. Or, l’apprentissage de la conjugaison française est un processus long et coûteux, qui s’étale normalement sur plusieurs années. Il faut donc aller à l'essentiel très rapidement.
Une technique permettant d'encoder la formation des lettres
Depuis quelques années, la pédagogie de Maria Montessori est remise à l'honneur. Nombre de classes maternelles s'inspirent de son travail à divers degrés. On voit fleurir aussi bien des écoles entièrement labellisées Montessori que des "ateliers d'inspiration Montessori", qu'on appelle aussi parfois "activités individuelles de manipulation" ou AIM.
Cette tendance pédagogique vient bien à propos nous rappeler que l'apprentissage gagne à s'appuyer sur le corps et le mouvement, d'une part, et sur la répétition, d'autre part - deux des points phares de la pédagogie Montessori.
Depuis la parution de Bien écrire et aimer écrire, en 2020, de nombreux enseignants de maternelle demandaient des fiches "clef en main" pour mettre en place dans leur classe toutes les activités préparatoires à l'écriture évoquées dans le livre. Les éditions MDI ont donc décidé de publier un guide pédagogique complet, qui vient de paraître en mai 2022.
Comme pour le cahier "Prélude à l'écriture cursive", destiné aux élèves de Moyenne Section, nous avons écrit cet ouvrage à quatre mains avec Isabelle Godefroy, qui a une longue expérience de la maternelle. L'édition en a été assurée par Juliette de Abreu sous la direction de Marjorie Marlein, et la maquette par Hugues Vollant. Cet important travail d'équipe a été bien plus long que prévu, mais le résultat est là et bien là !
Les éditions MDI viennent de publier un livre de référence, intitulé Fluence, lire vite et bien, et signé Leni Cassagnettes. L'offre se compose en fait de deux ouvrages : d'une part, un gros livre de 250 pages, en format 19 x 27 cm, à spirales, qui est un guide pédagogique à destination des enseignants ; d'autre part, un encore plus gros fichier photocopiable, en format A4, qui est une banque de textes. Le tout s'adresse à l'ensemble des cycles 2 et 3, c'est-à-dire du CP à la Sixième.
Dans cet ouvrage, paru en septembre 2021, Janine Reichstadt revient sur l'historique des méthodes de lecture et propose une démarche progressive en quatre étapes - les voyelles, les syllabes, les mots, les phrases et les textes - pour enseigner de manière rationnelle la lecture et l'écriture en classe.
La démarche est construite et le rôle de l'écriture n'est pour une fois pas négligé - même si l'autrice a manifestement une connaissance bien plus approfondie des mécanismes de l'apprentissage de la lecture que de ceux de l'écriture.
Un travail systématique est proposé sur le vocabulaire et la maîtrise de la langue, abordés de manière ambitieuse dès les débuts de l'apprentissage.
Combien y a-t-il d'élèves non lecteurs ou très faibles lecteurs dans les classes de CE1 et au-delà ? Je n'en ai pas la moindre idée, mais le ministère de l'Éducation nationale estime à plus de 10 % le pourcentage de jeunes de 16 à 25 ans en difficulté de lecture, dont la moitié en situation d'illettrisme. Le problème est donc absolument massif.
Pour y remédier, de nombreuses mesures ont été prises en faveur des élèves de CP, puis de GS et de CE1. Mais que fait-on pour les milliers d'élèves plus âgés, ceux de plus de 7 ans qui sont dans le système scolaire et qui passent de classe en classe sans vraiment savoir lire ? J'ai toujours été choquée du fait qu'il n'existait aucun outil spécifique pour leur apprendre à lire et à écrire.
Une fois n'est pas coutume : je n'ai pas écrit cet article pour mon propre site, mais pour celui de Benjamin Stevens. Ce jeune orthophoniste engagé a créé récemment une toute nouvelle méthode de lecture, Apili, basée sur l'idée que les enfants apprennent mieux en rigolant et que donc il vaut mieux leur proposer des phrases drôles à lire.
Moi qui ai toujours trouvé que l'humour rendait la vie plus belle et l'apprentissage plus agréable, j'ai tout de suite été séduite par son idée.
J'ai donc bien volontiers accepté de rédiger un article pour son site, que vous pouvez aller découvrir ici :
Le cahier "Prélude à l'écriture cursive"
Depuis des mois, la demande était forte parmi les enseignants de maternelle d'un cahier spécifique à la Moyenne Section. Or, en Moyenne Section, on n'écrit pas en cursive. Le pari était donc de créer un cahier qui permette de préparer à l'écriture cursive, mais sans aller jusqu'au tracé des boucles, pointes, lettres rondes, ponts, etc.
N'ayant moi-même plus enseigné en Moyenne Section depuis près de vingt ans, j'ai fait appel à ma collègue et amie Isabelle Godefroy, présidente de l'association 5E, qui a exercé en maternelle durant la majorité de sa carrière, et qui a accepté d'être la co-autrice de ce cahier.
Durant le confinement du printemps, de nombreux parents et enseignants se sont rendu compte qu'il n'existait guère de ressources en ligne permettant d'apprendre le geste d'écriture. Pour les élèves de Grande Section et de Cours Préparatoire, ce manque s'est cruellement fait sentir.
Même lorsque les enseignants ont tenté de suivre l'enseignement de l'écriture en ligne, ce n'était pas facile : il est malaisé de filmer précisément son geste et de montrer exactement comment la lettre doit être tracée.
C'est donc avec joie que j'ai immédiatement accepté la proposition des éditions MDI de travailler avec Défine, du blog La classe de Défine, pour l'aider à créer des vidéos d'enseignement de l'écriture des lettres cursives.
Une boîte de 30 activités ludiques
Apprendre à écrire, c'est utile et nécessaire... mais pas toujours amusant. Et l'écriture est trop souvent associée à l'idée de corvée : "faire des lignes", "gratter", "noircir du papier", ça ne fait pas beaucoup rêver.
Et pourtant, bien écrire n'est pas obligé de rimer avec autre chose que plaisir !
Yvette Aboukrat et Rébecca Gontier, enseignantes et graphopédagogues 5E, ont créé un joli coffret, à destination principalement des familles, pour allier écriture, créativité et plaisir. Le résultat est très convaincant.
En cet été 2020, je vois revenir de plus en plus la question sur les réseaux d'enseignants : "dois-je calquer ma progression d'écriture sur ma progression de lecture ou faire deux progressions séparées ?" Je remonte donc cet article, qui date de 2012, pour y intégrer les parutions qui ont eu lieu depuis.
En effet, cette histoire de lien entre l'écriture et la lecture semble tout avoir de la quadrature du cercle !