Que s'est-il passé ces dernières années ? Pourquoi y a-t-il dans nos classes une telle proportion d'élèves qui tiennent leur crayon comme un marteau-piqueur, renâclent à chaque passage à l'écrit et produisent des copies presque indéchiffrables ? Comment se fait-il que, dans le célèbre triptyque lire / écrire / compter, le deuxième élément passe systématiquement à la trappe ? Les enfants d'aujourd'hui sont-ils intrinsèquement moins capables que ceux d'hier ? Est-ce la faute de la télé, d'internet, des jeux vidéo, des nouveaux programmes, de mai 68, des stylos à bille, du réchauffement climatique ou des perturbateurs endocriniens ?
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Ces articles ont pour but d'apporter des informations utiles en classe aux enseignants, et en particulier aux professeurs d'école. Les professeurs de collège, mais aussi les parents, en particulier ceux pratiquant l'instruction en famille, les éducateurs, les responsables d'associations de soutien scolaire pourront aussi y trouver matière à réflexion.
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Je suis toujours impressionnée, quand je reçois des écoliers pour une rééducation de l'écriture, par l'extrême disparité de quantité d'écriture quotidienne des élèves. D'une classe de même niveau à l'autre, la quantité d'écriture manuscrite demandée à l'enfant peut varier du simple au décuple ! Sur certains cahiers de CM, j'ai du mal à trouver un échantillon de l'écriture manuscrite de l'enfant, tant les photocopies occupent tout l'espace disponible. Quelle quantité d'écriture doit-on demander à un élève d'école élémentaire ?
En petite section de maternelle, on n’écrit pas. Cependant, de nombreuses activités peuvent être mises en place qui préparent, en amont, le geste d'écriture.
Sabrina Rossi, qui faisait partie de l'équipe de l'école Marcel Pagnol, aux Mureaux, a bien voulu partager son expérience sur ce site et je l'en remercie vivement. Je vous présente donc sa progression ainsi que des images très parlantes des ateliers qu’elle a mis en place. En petite section, l’attention est portée sur la tenue du crayon, le déplacement du poignet, l’alignement des objets et la souplesse des doigts.
"Mais enfin, tu as le texte juste sous les yeux !" "Je ne comprends pas, il fait plus de fautes en copie qu'en rédaction !" "Regarde avant de copier !" "Relis-toi !" Ces exclamations, je les entends tous les jours ou presque sous une forme ou sous une autre. Parents et enseignants sont décontenancés par la difficulté, au-delà du geste d'écriture, qu'éprouvent les enfants à copier un texte simple.
Aujourd’hui c’est le 10/10, journée des « dys ». A cette occasion, je voudrais essayer de donner des pistes aux enseignants, de plus en plus nombreux, qui me demandent comment aider dans leur classe un élève dysgraphique. L’augmentation exponentielle des diagnostics de dys-quelque chose laisse en effet les professeurs désemparés. Face à la médicalisation galopante, le simple maître d’école se sent très impuissant, tiraillé entre l’envie sincère d’aider un enfant dont il ne comprend guère le handicap, l’impossibilité réelle de se transformer en soignant ou en auxiliaire de soignant et la pression exercée par l'institution qui lui enjoint de différencier pour cet élève "à besoins particuliers", sans lui apporter d'aide concrète.
« Mieux vaut prévenir que guérir »...
Une grande partie des rééducations en écriture pourraient ne pas être nécessaires si l'enseignement de l'écriture au cycle 2 était mené de manière efficace. Par cycle 2, j'entends « grande section, CP et CE1 ». Le fait que les cycles soient en cours de réforme ne change rien au fait que l'écriture s'acquiert essentiellement durant ces trois années.
C'est pourquoi je propose aux enseignants de cycle 2 de mettre en œuvre dix principes pour prévenir les difficultés d'écriture de leurs élèves.
Sandrine Garcia et Anne-Claudine Oller sont sociologues. Et c'est en sociologues qu'elles ont décidé de se pencher sur l'enseignement de la lecture en France.
Le résultat est passionnant et n'a pas fini de faire réagir !
Quatrième partie : La forme des lettres
Les documents d’accompagnement des programmes de maternelle apportent des précisions importantes sur la forme des lettres. Une harmonisation des normes d’apprentissage en la matière serait effectivement une excellente chose, les élèves que je vois au cabinet ayant parfois beaucoup de mal à s’y retrouver entre les injonctions parfois contradictoires de leurs différents enseignants.
Troisième partie : le graphisme à l’école maternelle
Dès l’introduction, le document consacré au graphisme met les choses au clair : le dessin, le graphisme et l’écriture sont des activités différentes. Cette mise au point est à mon sens nécessaire, les confusions étant fréquentes chez les enseignants, du fait de l’utilisation récurrente de l’expression graphisme préparatoire à l’écriture. Ici, chaque chose est remise à sa place : le dessin, en tant qu’activité d’expression et de représentation à dominante symbolique, le graphisme, en tant que reproduction de lignes, motifs et formes à dominante fonctionnelle, l’écriture, en tant qu’activité culturelle produisant du sens, donc à dominante sémiotique.
Deuxième partie : les enfants gauchers
Un fascicule entier des documents d'accompagnement des programmes est consacré aux enfants gauchers à la maternelle. C'est en soi une bonne chose car, à ma connaissance, aucun document officiel n'était à la disposition des enseignants sur ce sujet jusqu'à ce jour.
Première partie : l'écriture à la maternelle
Les nouveaux programmes 2015 de l’école maternelle laissent une large place à l’interprétation.
Ils annoncent clairement que la stimulation et la structuration du langage oral d’une part, l’entrée progressive dans la culture de l’écrit d’autre part, constituent des priorités de l’école maternelle.
Cet article est consacré au document intitulé L'écriture à la maternelle, téléchargeable sur Eduscol. Je consacrerai prochainement d'autre articles aux autres documents proposés sur la même page.
Esprit de Pauline Kergomard, es-tu là ?
L'école maternelle a longtemps été une spécificité française. Grâce aux nombreux combats menés par ses défenseurs, elle fait partie intégrante de l'école primaire, au même titre que l'école élémentaire. Elle a su résister à la vilaine appellation de pré-élémentaire pour rester maternelle, au sens où elle accueille de très jeunes enfants, dont les besoins de soins et d'attention doivent être pris en compte.