Écriture inventée, écriture libre, cahiers d'écrivain... beaucoup d'initiatives fleurissent pour inciter les enfants à écrire. Malheureusement, il est fréquent que l'expression écrite et l'étude de la langue soient complètement disjoints, incitant les élèves à écrire n'importe comment, sauf durant les leçons spécifiques de français.
Je suis toujours impressionnée, quand je reçois des écoliers pour une rééducation de l'écriture, par l'extrême disparité de quantité d'écriture quotidienne des élèves. D'une classe de même niveau à l'autre, la quantité d'écriture manuscrite demandée à l'enfant peut varier du simple au décuple ! Sur certains cahiers de CM, j'ai du mal à trouver un échantillon de l'écriture manuscrite de l'enfant, tant les photocopies occupent tout l'espace disponible. Quelle quantité d'écriture doit-on demander à un élève d'école élémentaire ?
En petite section de maternelle, on n’écrit pas. Cependant, de nombreuses activités peuvent être mises en place qui préparent, en amont, le geste d'écriture.
"Mais enfin, tu as le texte juste sous les yeux !" "Je ne comprends pas, il fait plus de fautes en copie qu'en rédaction !" "Regarde avant de copier !" "Relis-toi !" Ces exclamations, je les entends tous les jours ou presque sous une forme ou sous une autre. Parents et enseignants sont décontenancés par la difficulté, au-delà du geste d'écriture, qu'éprouvent les enfants à copier un texte simple.