Il est avant tout important de ne pas dégoûter l’enfant, pour qui ces difficultés de lecture peuvent être vécues comme une véritable souffrance, surtout quand elles deviennent une source de conflit avec ses parents. Les exercices doivent être faits dans un cadre rassurant, où il peut se tromper sans être sanctionné. Les erreurs sont essentielles à l’apprentissage ! Les sessions de travail trop longues ne seront pas productives. Un court entraînement quotidien fonctionnera bien mieux.

Il existe de nombreux outils efficaces pour remédier aux difficultés de lecture. Les gestes Borel-Maisonny seront très utiles pour associer les lettres aux sons au moyen de la mémoire kinesthésique. Les figurines des Alphas peuvent apporter une dimension affective à l’apprentissage. La méthode Apili, créée par l’orthophoniste Benjamin Stevens, est aussi très efficace. Elle adopte une approche par l’humour très motivante pour les enfants. Les outils les plus adaptés dépendront du profil de l’enfant – la pédagogue de la langue écrite connaît et pratique différentes méthodes et est à même de déterminer laquelle utiliser en priorité.

Continuer à lire à votre enfant des histoires à voix haute lui permettra d’associer des moments de partage et de bonheur à la lecture. Vous pouvez aussi multiplier les occasions de lire dans un cadre un peu différent : recettes de cuisine, cartes de jeux de société, instructions d’une expérience scientifique… tous les prétextes sont bons pour s’entraîner.  

Dans tous les cas, un suivi individualisé en pédagogie de la langue écrite, associé à un entraînement quotidien d’une quinzaine de minutes, sera profitable.