Ginette Masson, 9 ans, était au CE2 quand les troupes américaines sont entrées dans Paris.
Le thème de la rédaction suivante, à l'école, était : "la Libération".
Sur une feuille d'écolier, à laquelle elle a pris soin d'ajouter dans chaque coin le drapeau tricolore, elle raconte cette journée exceptionnelle. On frissonne quand elle explique que "il y en avait qui mitraillaient la foule, tout le monde s'était sauvé, mais nous sommes retournés quand même les applaudir" !
Au-delà de l'émotion de la lecture de ce texte, mon œil de graphopédagogue a tout de suite remarqué la qualité de la graphie, tout à fait conforme aux modèles que nous préconisons : Ginette trace tous ses e comme de simples boucles, n'ajoute aucun œilleton ni trait d'attaque avant les lettres rondes.
Cela me confirme que ce modèle d'écriture n'est pas une innovation récente, et ne montre en rien une baisse d'exigence, puisqu'il existait déjà il y a plus de 75 ans !